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Explication de texte

Coucou tous

Dans le titre de ce blog, et un peu tout le temps, nous évoquons deux termes dont certains d’entre vous doivent se demander se qu’ils signifient.

Alors aujourd’hui, petite explication de texte ;p

C’est quoi des barthes ?

La maison (et le lieu-dit) s’appelle « Pondelabarthe » (comprendre « pont de la barthe »).

Bon, il y a un cours d’eau qui longe le terrain, et passe sous la route au droit de la maison, il y a donc un pont près du portail. OK… Mais c’est quoi une barthe ?

Tel qu’inscrit dans l’article Wikipedia traitant du sujet:

[…]on appelle barthe (du gascon barta) les plaines alluviales inondables longeant les cours d’eau.[…]

Ou encore cette autre page Wikipedia, qui nous explique:

[…]Les prairies marécageuses ainsi nommées sont situées dans le lit majeur de l’Adour, c’est-à-dire dans sa zone inondable, recouvert par les eaux en cas de crue du fleuve ou de son affluent des Gaves réunis, en amont de Peyrehorade.[…]

À priori, et d’après ce que j’ai pu comprendre lors de mes recherches, il s’agit de plaines humides et marécageuses, parfois boisée (comme chez nous), et qui accueillent les crues de l’Adour (ou de ses affluents). Historiquement et étymologiquement donc, le terme ne concerne que les marais bordant l’Adour et les Gaves réunis (de Pau et d’Oloron), et s’étend sur une zone partant de la commune de Pontonx-sur-l’Adour jusqu’à St-Martin-de-Seignanx.

À lire aussi, cet extrait de thèse d’un certain Sébastien qui explique que ces endroits, autrefois déclarés insalubres et inconstructibles, ont commencé à être exploitées pour l’agriculture après la révolution. On a donc réussi à apprivoiser les marécages en créant des canaux et en retenant les eaux de crues afin d’irriguer des cultures demandant beaucoup d’eau (ce qui explique peut-être la mono-culture du maïs dans toute la région…)

C’est quoi une clouque ?

Une « clouque » (ou encore une « glousse »), c’est une poule en béarnais ! (cf le dictionnaire Gascon-Français de l’Abbé Vincent FOIX, réédité par les Presses Universitaires de Bordeaux)

En fait, c’est la forme particulière du toit, avec une travée centrale à forte pente flanquée de part et d’autre de pans plus plats et souvent asymétriques, qui lui procure ce surnom. Ces habitations typique du canton de Salies font penser à une poule protégeant sa couvée par ses ailes déployées.

Cette page du livre « La maison rurale en Béarn » (Pierre Loubergé, editions CRÉER) nous en apprend un peu plus sur l’architecture et l’utilité des trois parties d’une clouque. Généralement, la travée centrale était une grange avec grenier et les deux cotés recevaient l’étable et la maison d’habitation (rudimentaire) du métayer.

Effectivement, notre maison à conserver cet aménagement jusqu’à maintenant malgré le fait qu’elle n’ait plus été utilisée comme bâtiment agricole depuis quelques décennies (la partie étable a toutefois été transformé en chambre/salle de bain par les précédents propriétaires). Pour notre part, il est prévu que nous nous servions de la hauteur au centre afin de créer une grande pièce de vie au rez-de-chaussée, et un comble aménagé au dessus. Les flans quant à eux devraient recevoir chambre, pièce d’eau et cellier d’un coté, et entrée-salon de l’autre.

Au cours de mes recherche sur ce terme de clouque, je suis aussi tombé sur la retranscription du récit d’un certain Maurice Rouanet qui explique comment on surnommait « clouque » les vielles femmes paysannes qui se livraient à un rite aussi étrange qu’ancestral en pays d’Oc afin d’assurer la fertilité des terres. Je vous laisse le soin de découvrir cette histoire fabuleuse et poétique…

Enfin, et de façon plus générale, voici le lien vers un document intéressant qui traitent des différentes architectures que l’on rencontre dans le Béarn-des-Gaves.

Conclusion

Bah… on habite dans une poule, au milieu d’un marécage boisé 😀

À bientôt

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